Sculpture en acier noir et en acier carbone
Volume de 86cm réalisé en 2024
Sculpture en acier noir et en acier carbone, patinée et vernie. Ce volume, réalisé en 2024 par Félix Valdelièvre, est haut de 92cm avec son socle en béton.
Première sculpture de 36cm
L'idée de départ consistait à évider de petites "tranches" de volume, puis de les faire tenir ensemble au moyen d'un axe central . Cet axe aurait donc servi à articuler toute la sculpture et à la maintenir unie. Il aurait été peu visible, à moins de se placer directement en face de la fente séparant chacune des tranches. J'ai cependant envisagé une alternative qui m'a paru plus intéressante : au lieu de centrer l'axe, je l'ai placé visible à la surface de la pièce.
J'ai donc commencé par cette première petite sculpture en acier noir de 36cm, afin de me familiariser avec le processus et voir comment mon idée se concrétiserait. Je voulais créer des jonctions entre chaque anneau les plus petites et les plus étroites possible, pour qu'elles soient le moins visibles possible, tout en étant suffisamment rigides.
L'acier noir que j'utilise habituellement pour mes sculptures étant trop mou pour ce genre de structure , j'ai donc opté pour de l' acier au carbone, qui est beaucoup plus dur et rigide que l' acier noir . J'ai ainsi créé une petite sculpture avec des baguettes en acier au carbone de 4 millimètres d'épaisseur pour relier les anneaux entre eux, et le résultat s'est avéré concluant.
Une deuxième sculpture plus imposante
J'ai donc réitéré l'expérience sur une sculpture de plus grandes dimensions (86cm sans le socle), en utilisant le même principe. J'ai utilisé un tube d'acier de 140 millimètres de diamètre et de 4 millimètres d'épaisseur, ce qui est assez lourd. Pour soutenir le poids de la pièce, j'ai dû doubler les proportions. J'ai donc utilisé mon acier au carbone pour fabriquer une baguette d'une épaisseur de 8 millimètres de chaque côté, ce qui m'a permis d'obtenir une rigidité intéressante pour soutenir le poids de la pièce, même pour la jonction la plus basse. Cette dernière doit, en effet, pouvoir supporter tout le poids du reste de la sculpture. Contrairement à la première petite sculpture de 36cm sur laquelle j'avais placé mes jonctions de manière un peu aléatoire, j'ai décidé, sur celle-ci de placer mes jonctions au niveau le plus bas de chaque coupe.
Après avoir soigneusement poncé la pièce, je retrouve le volume d'origine le plus propre possible. Comme je découpe chaque anneau individuellement et que la mise en forme de la sculpture s'effectue à la main, il peut y avoir de légers décalages que je dois corriger pour obtenir un résultat précis. Mais dans l'ensemble, le résultat est visuellement intéressant et j'avance bien dans la réalisation de la sculpture.