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Écrire pour Félix - Maitre de la Matière et Maître de l'Espace

"Premiers regards.

Il ressemble à ses sculptures. Ou vice versa. Grand, raciné comme les arbres vers le ciel. Harmonieux. Ses sculptures, je les ai découvertes au Somail, dans un printemps en attente de l'odeur rude des cyprès, celle enivrante des pins, un printemps vert de belle saison.

Elles avaient la couleur rouillée. Je n'ai trouvé que ce mot. Rouillée. Peu poétique mais assez fascinant. La rouille parle d'éternité. Elles avaient la couleur qu'il avait décidé de leur donner. Elles s'imposaient, sobres, rassurantes pourtant, malgré un équilibre de fildefériste.

Plus je tournais autour, plus mes yeux allaient et venaient, plus mes mains se retenaient de toucher, caresser, provoquer, plus se dévoilait une sorte de fragilité dans ce déséquilibre voulu, un abandon, pourquoi pas une attente, une demande qui émeut.

Parler à Félix. Il semble plus taiseux que les pierres. Quand on me parle de mes livres, je réponds "je n'ai rien à dire, tout est dans mes phrases".

Avec Félix, c'est différent. Les mots sont tous les mêmes, à portée de n'importe qui.

La matière, non. La matière est vivante. Il faut la séduire avant de la maîtriser. Et d'abord la trouver. Le fer, l'acier, synonymes de puissance, d'où viennent-ils ? Quelle soif, quelle passion, font que, sous les doigts de Félix, ils deviennent gracieux, aériens et lourds, presque envolés...

Ils ont une respiration. Félix leur donne cette respiration.

L'aventure commence quand ? Où trouve-t-il le brut qu'il va soumettre à ses désirs, vagues ondoyantes, falaises escaliers, enroulements chorégraphiques ?

Comment a-t-il osé poser ses gigantesques  pièces, sur un point minimum comme la pointe d'un chausson de danse ? A-t-il voulu défier la tramontane, lui qui a grandi enroulé à sa violence  ?

J'aime qu'il n'ait pas voulu leur donner de titre. Les titres sont directifs, déviateurs de notre découverte. Ainsi, il nous offre la liberté de créer d'abord notre propre histoire sur son travail.

Sur les photos, je regarde d'autres créations, à portée de main, chrysalides  vibrantes, en attente d'éclosion.

Je regarde ses outils de travail. Felix est un athlète, poète inspiré, qui avance dans un monde, son monde, multidimensionné.

Je pourrais l'appeler Vulcain. Siècle 21.

Simone Salgas
Auteure anticonformiste et avant-gardiste

Janvier 20

Ils ont été touchés par ses sculptures

Dernier arrêt à la station. À l’entrée à gauche du premier rond-point qui ouvre sur le village de Cases-de-Pène, l’ancienne gare de la ligne Perpignan Carcassonne, inaugurée en 1903, regarde pousser les mauvaises herbes entre les voies qui ne portent plus que le train rouge du Fenouillède...

Suite de l'article de Thierry Grillet


 
 








 

Au commencement était la matière. Et la matière parut stable et pérenne à l’homme. Et l’homme vit alors qu’elle pouvait néanmoins changer d’état selon son désir. Et l’homme émerveillé découvrit la fusion.

Suite de l'article d'Alessandra Monachesi Ribeiro

Sculpteur, Felix Valdelièvre travaille la matière pour donner dans un premier temps forme à un bestiaire, piafs et bestioles, déjà dans une recherche d'une épure, et non sans un brin d'humour.

Suite de l'article de Rémy Soual

Il ressemble à ses sculptures. Ou vice versa. Grand, raciné comme les arbres vers le ciel. Harmonieux. Ses sculptures, je les ai découvertes au Somail, dans un printemps en attente de l'odeur rude des cyprès, celle enivrante des pins, un printemps vert de belle saison...

Suite de l'article de Simone Salgas

Au début l'artisan veut prouver qu'il sait faire, il adopte un style figuratif. Mais très vite l'imagination prend le pouvoir, et, la maîtrise parfaite de l'outil permettant toutes les audaces, l'artiste se révèle, et nous régale de purs joyaux d'équilibre et de technique, véritables pépites de sculpture.

Suite du texte de Dominique Coutelle

C'est en débutant une formation de plombier-chauffagiste que Félix Valdelièvre a - pour ainsi dire - croisé le fer pour la première fois, en 1999. Aussitôt séduit par l'art de faire fusionner la matière, il s'est lancé dans la sculpture en créant un bestiaire imaginaire très éclectique (terrestre, aquatique et volant).

Suite du texte de Romain Jalabert

Il se serait bien gardé de prendre cette affirmation au sérieux lorsqu’il y a quelques années, fort de sa fraîche formation aux techniques de chaudronnerie et sans intention particulière, il se prenait à jouer avec des chutes de métal, proposant des objets mêlant plaisir, curiosité technique, jeu esthétique avec ou sans finalité.

Lire la suite du texte de Pierre Robinault

 

Félix Valdelièvre, tel un titan têtu forge le fer, l'organise dans l'espace par des distorsions harmonieuses, clin d'œil à Tatline, puis caresse le métal formé de ses patines veloutées.