Envolée Lyrique I - 2019

Cette sculpture monumentale de 3.3 mètres de hauteur a été imaginée pour donner suite à une demande de la mairie de la commune de Cases-de-Pène, qui prévoyait de réaménager le rond-point d'entrée du village. Le maire m'a alors sollicité pour proposer un projet de sculpture à installer sur ce rond-point. J'ai très vite eu l'idée de créer une grande sculpture qui ferait face à la tramontane, un vent fort qui souffle régulièrement dans la région. Le rond-point étant assez exposé, je me suis dit qu'il serait intéressant de représenter l'effet du vent. J'ai donc imaginé une pièce avec une déstructuration des anneaux qui se délitent de manière de plus en plus prononcée sous l'effet d’un gros coup de tramontane.

J'ai appelé cette sculpture "Envolée Lyrique", un nom métaphorique plutôt lié au chant, mais qui m’est venu naturellement à l'esprit. Pour moi, il s'agit d'une façon poétique de représenter l'effet du vent qui souffle sur la sculpture et l’ébranle en quelque sorte, en créant un mouvement qui l’élance vers le ciel.

J’ai commencé sa réalisation sans savoir si la mairie allait l'acheter ou non. Mais j’avais vraiment envie de la faire. Il se trouve qu’en 2020, j’ai été sélectionné pour une exposition d'art contemporain à Châteaubourg, près de Rennes, appelée "Jardin des Arts", grâce au soutien des entrepreneurs mécènes. Cette exposition a été pour moi une belle opportunité de présenter mon travail et de rencontrer d'autres artistes.

Pour cette dernière, je voulais présenter trois sculptures monumentales. Il se trouve que j’en ai vendu une des trois que j’avais prévu d’exposer : « Scarifiée » lors d’une autre exposition à la Galerie Beukenhof en Belgique. À ce moment-là, je n'avais pas encore de réponse de la mairie quant à la proposition de sculpture pour le rond-point de la commune et j’ai décidé de la remplacer par « Envolée lyrique ». J'ai pensé que ce n'était pas grave, que si je vendais cette pièce, j’en réaliserais une autre pour le rond-point. Et en fait, c'est un peu ce qui s'est passé. À l'issue de l'exposition à Châteaubourg, j'ai vendu "Envolée Lyrique" ;  j'ai également appris que le projet de la sculpture du rond point de cases-de-Pène avait été confirmé par la mairie. Cela a été l'occasion de réaliser une sœur de cette première sculpture, sur la même idée mais pas tout à fait à l'identique.

C'est ainsi qu'est née la sculpture "Envolée Lyrique II". Ce fut une belle réalisation et surtout la première sculpture que j'ai crée dans mon nouvel atelier dev sculpture, l’ancienne gare ferroviaire du village. C'était symboliquement un beau clin d'œil, d'autant plus que cette sculpture monumentale est maintenant visible depuis mon atelier, elle est pile en face et indique, de par sa forme, la direction de la gare. Voilà pour la petite histoire qui relie les deux sculptures malgré les 1000 km qui les séparent aujourd'hui.